Les artistes de GÉORGIE (USA) se mobilisent contre une loi anti-gay. Mais se sont-ils jamais mobilisés contre les injustices aux USA, ou contre la pauvreté et les inégalités sociales, contre la précarité des emplois ou la chèreté des formations ? En fait je n’en sais rien. Sans doute quelques uns d’entre eux l’ont-ils fait. Néanmoins cette société américaine libérale, qui promeut sans cesse l’individualisme comme horizon de l’humanité et qui répand dans la monde entier son modèle économique qui repose entièrement sur le crédit qu’on lui prête et sa force militaire, n’est nullement un exemple même si l’on aborde pas son impact sur l’environnement, puisque celui-ci la pénalisera également.
Dire non au JO, pour lesquels la ville de Paris et l’État français ont déjà mis 70 millions de publicité sur la table pour obtenir cette foire aux sports de haut niveau, est une nécessité. Il faut en finir avec cette grand messe qui entraîne une gabegie de moyens humains, matériels et financiers pour quel résultats ? Mettre dans la tête des gamins des banlieues qu’ils peuvent espérer s’en sortir par le sport, ce qui revient à jouer au tiercé ou au loto toutes les semaines en espérant le gros lot. Oui, il y a des jeunes des banlieues ou issus de l’immigration qui deviennent des «grands sportifs», oui il y a des gagnants au loto, mais au bout du compte qu’elles sont les représentation du sport qui dominent : la compétition, l’écrasement des adversaires, la victoire individuelle, même quand on joue en «équipe». Regardez l’équipe de France ou des Pays Bas, ce sont un ou deux joueurs dont on retient les noms jusqu’à ce qu’une nouvelle étoile filante à très haute valeur ajoutée vienne occulter la précédente. Et ne nous y trompons pas, la haute valeur ajoutée, le joueur en question en palpe un peu, mais l’essentiel est dans les poches des sponsors et des clubs qui peuvent débourser de grosses sommes certes, mais en empocher de bien plus grosses en retour. Non au JO ! Oui aux pratiques sportives pour tous, gratuites et permanentes.
Du côté des attentats et des arrestations, la Belgique se montre plus habile que la France. Nous on neutralise, eux ils arrêtent vivants les redoutables crétins qui se feraient sauter s’ils n’avaient pas d’alternative. Hors en Belgique ils en ont une : la prison à vie, il est vrai, mais la vie quand même. Il y a des détenus qui se cultivent en prison et qui parviennent à une sorte de rédemption personnelle dans la solitude. Mais c’est pas le même prix pour la société concernée.
La prison, voici un sujet sur lequel notre société continue d’être aveugle. Pourquoi continue-t-on à maintenir cette école de la délinquance et de l’échec ? Quelques hommes et femmes ont dit tout ce qu’il fallait pour faire autre chose. Les rapports annuels sur les prisons, remis à l’assemblée nationale et aux autorités de l’État, s’entassent dans les placards, constatant l’imbécilité du dispositif pénitentiaire et terminant dans la poussière avant d’aller au pilon sans doute. Demain, grâce à la dématérialisation, il suffira d’un seul clic pour abréger leur existence inutile. On n’arrête pas le progrès.
