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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 15:02

« J’ai un si fort désir de voir diminuer la somme de malheur et d’amertume qui empoisonne les hommes » Lettre de Camus  à Jean Grener lors de son adhésion au parti communiste.

 

Chaque jour tout est plus compliqué.

Nous voulons le bonheur pour les êtres humains. Déjà cette position est problématique. Pourquoi vouloir quelque chose pour autrui. Car autrui a son propre vouloir et ce vouloir lui appartient, pourquoi s’en mêler ?

Dans le même temps il est tout à fait visible et sensible que les humains sont, en partie, les jouets des superstructures dans lesquelles ils baignent : vie politique, économie, globalisation du monde, augmentation des technologies dans la vue quotidienne et difficulté pour y échapper.

De la même manière le vouloir humain résulte de nombreuses variables issues de la trajectoire de ceux-ci : vie familiale, niveau scolaire, formation, emploi, loisirs collectifs ou non…

 

Ainsi ne peut-on qu’espérer un renouveau de la pensée humaine et de son partage par de plus en plus de monde pour qu’il en résulte un monde plus juste. Ce souhait suppose une vie conforme à ce souhait et une forme de militantisme qui ouvre les portes du possible sans embrigader qui que ce soit. Car il y a sans doute des chemins divers pour arriver à cet vision idéale. Le seul terme  « idéal » d’ailleurs montre bien le problème.  On ne peut atteindre un idéal, l’idée est toujours trop belle et trop simple.

Sans doute peut-on tendre vers un idéal, mais il faut surtout concevoir que ce chemin est sans fin et que s’il en avait une, ce serait la fin du questionnement, et cette fin imposerait le silence et se révèlerait alors un totalitarisme.

 

C’est donc dans un monde de tensions, de contradiction, de négociation et de débat que peut se construire une réalité nouvelle.

Au fond que serait une telle réalité ? Un monde où les femmes et les hommes pourraient sans crainte conduire leur vie sans être ni obligés de se conformer à un modèle, ni errer dans le vide, un monde solidaire, amical, mais non dénué de débat,  de questionnement et de recherche. Car une partie de la difficulté provient de là : certains prétendent avoir des solutions pour autrui et pensent que l’on doive guider les humains conçus comme des êtres sans capacité personnelle de « bonne vie ». Les religions, les partis politiques et bien d’autres structures pensent ainsi. Elles détiennent une vérité absolue qui s’impose aux hommes. Et cette vérité est d’essence supérieure aux hommes, elle les transcende.

 

Sortir de ce modèle dans le monde d’aujourd’hui suppose une capacité d’inquiétude permanente. On ne peut être au repos, car se reposer de ce point de vue, c’est renoncer.

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